On appelle cycle ditherme un cycle au cours duquel un système fluide est en contact avec deux sources de chaleur: une source chaude de température et une source froide de température
.
Enoncé de Carnot du second principe: pour qu'un système décrivant un cycle fournisse du travail, il doit nécessairement échanger de la chaleur avec au moins deux sources de chaleur à des températures différentes.
Les machines dithermes doivent respecter:
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(1.35) |
Pour définir les différentes sortes de machines dithermes, on trace usuellement le diagramme de Raveau, qui représente en fonction de
en tenant compte des deux relations précédentes (cf. figure (1.3), page
).
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Remarque: pour les deux cycles dithermes ``intéressants'', i.e. les cycles moteur et récepteur, on remarquera que et
sont de même signe.
Nous allons comparer les caractéristiques de ces deux cycles:
Il s'agit d'un cycle ditherme, moteur et réversible constitué de:
Le diagramme de Clapeyron de ce cycle est représenté à la figure (1.4), page .
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On définit alors le rendement de Carnot par (1.37) puisque le cycle est moteur:
. D'autre part, nous avons aussi les équations (1.35) et (1.40) satisfaites, permettant de calculer
uniquement en fonction des températures des deux sources:
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d'où
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(1.40) |
Les calculs sont analogues aux cycles dithermes parfaits, mais désormais les cycles étudiés sont supposés irréversibles (donc ``réels''), il nous faut adoper l'inégalité de Carnot - Clausius et non plus l'égalité. Il est ainsi immédiat de voir que le rendement du moteur réel est inférieur ou égal au rendement de Carnot, de même que les efficacités des cycles récepteurs réels sont définies comme inférieures ou égales aux efficacités des cycles idéaux correspondants. Plus explicitement, nous avons:
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(1.41) |
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(1.42) |
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(1.43) |
Remarque: On pourrait généraliser tout ce qui vient d'être fait au cas des machines polythermes, c'est-à-dire en contact thermique avec un nombre arbitrairement grand de sources de chaleur, de même que pour les systèmes en contact avec des pseudo-sources de chaleur. Nous terminons ce paragraphe en insérant le graphe représentant le cycle récepteur réel sur la figure (1.5), page .